27 septembre 2006



Respectez la, Ne jetez rien à terre…
Par Marc Haviv pour Guysen Israël News

Mercredi 27 septembre 2006 à 00:48

Lorsque nous parlons avec certaines personnes qui souhaitent faire leur Alya et qui hésitent encore, il n’est pas rare d’entendre comme arguments négatifs afin de franchir le pas, que la mentalité des israéliens est difficile, qu’ils auront du mal à vivre avec eux, que les difficultés sont nombreuses, la langue est une véritable barrière…
Qu’il sera difficile de trouver un travail, le tout accompagné d’un dénigrement global voir virulent, probablement afin de se donner bonne conscience.J’ai souvent réfléchi aux arguments à opposer à de telles paroles ayant toujours énormément de peine à entendre de tels propos lorsqu’on parle d’Israël.C’est devant un écriteau accroché dans la cour d’une synagogue de Marseille que j’ai eu enfin ma réponse.« Ceci est une synagogue, respectez l’endroit, ne jetez rien par terre, portez une kippa ». Voila enfin résumé ce que l’on doit dire de la Terre Sainte« Ceci est LA Terre Saine, Respectez l’endroit, Ne jetez rien par terre et portez une Kippa »Imaginez vos grands parents, vos ancêtres, qui sont morts en pleurant l’amour de Jérusalem, qui sont morts sans renier la foi Millénaire de Moïse, qui ont été spoliés torturés parce que juifs. Imaginez qu’avec ces mêmes ancêtres vous puissiez entrer en contact en leur demandant : « Voilà, Jérusalem est redevenue sous souveraineté juive mais je ne sais pas si je dois ou non y aller ». Je ne sais pas si vous auriez l’audace de demander aux juifs persécutés par Isabelle La Catholique, par les croisés et « Saint » Louis, par les cosaques ou les allemands, ce qu’il faut faire : monter ou ne pas monter à Jérusalem.Monter en Israël c’est un état d’esprit avant tout.C’est réaliser le fait que nous sommes enfin revenus en Terre Sainte, LA Terre du peuple juif. Une terre entièrement à construire, un avenir de tout un peuple à bâtir.Il ne faut pas s’occuper de la mentalité des « premiers débroussailleurs » du pays, il faut chercher à les comprendre et à s’adapter tout en y amenant notre empreinte différente de culture.Qu’ils soient religieux ou laïcs, ils sont, les habitants « indigènes » pour une immense majorité d’entre eux, des vrais amoureux de la terre d’Israël. Les récents évènements nous l’ont démontrés, avec ou sans tatouage, avec ou sans percing, ils sont tous partis défendre NOTRE terre, conscients qu’ils sont les héritiers de la shoah, de l’inquisition et des persécutés des croisades ou encore des dhimmis des pays arabes.« Ne jetez rien par Terre » Exercez vous à y penser, à ne jamais l’oubliez que ce n’est pas un papier que nous ou nos enfants ne devons jeter par terre. Pas une épluchure de « Glibette » sous peine de souiller cette " Synagogue" , La terre Sainte.C’est cela aussi « Portez une kippa » Il ne suffit pas qu’elle soit physiquement portée car alors c’est pire de voir un homme avec kippa, ou une femme couverte, jeter dans la rue le papier du bonbon de son enfant.La Kippa c’est un état d’esprit permanent, nous sommes dans un endroit sacré et chaque geste que nous entreprenons, chaque pas que nous faisons doit nous y faire penser. Il ne s’agit nullement d’un acte religieux mais d’un acte sacré, un sacré qui peut tout à fait se conjuguer avec laïcité.Ecoutez plutôt les hymnes à l’amour sur la terre d’Israël du chanteur Yéhoram Gaon, homme non religieux mais qui ferai pâlir plus d’un sur son amour inconditionnel.C’est cela avant tout la responsabilité de venir en Israël. C’est cela qu’il faut rechercher et non pas de tenter de rebâtir une copie de se que nous avions en galout.Lorsque vous arrivez à l’aéroport, n’avez-vous jamais senti cette odeur qu’avec tous les efforts vous ne retrouverez jamais à Paris, même si moi aussi j’ai aimé « l’odeur du Metropolitain » Ici il y a une odeur indescriptible, qui s’attache à l’âme et qu’on souhaite garder et ne plus jamais perdre.Ce n’est que ici que cette odeur est persistante. Un peu comme l’âme supplémentaire que tout juif acquiert l’espace d’un Shabbat et que nous voyons partir à l’issue du jour saint, non pas sans avoir atténué la douleur par les senteurs des parfums et des herbes odorantes.Et la lumière ! Toujours à l’aéroport, avez-vous remarqué cette lumière ? Lumière qui n’existe nul par ailleurs lumière de la présence divine sur le sol de son peuple. Non ce n’est pas un supplément d’ultra violet, parce que ni en Floride, ni en Guadeloupe vous ne retrouverez cette lumière.Les capteurs de l’âme juive sont faits pour cette lumière, pour ces odeurs et ces senteurs.C’est, en ce qui me concerne, chaque jour, à chaque moment que je ressens tout cela, que mon âme m’informe de sa jouissance. Chaque moment est un bonheur et dans ce bonheur il n’y a pas de place pour les déboires de la politiques, des klaxons intempestifs et des arrogances alentours. Je ne vois qu’un homme marcher, fier, dans un pays ou il est enfin libre, dans un pays ou chaque arbre c’est SON arbre, chaque chant d’oiseau c’est SON chant par SON oiseau, la mer est Sa mer, les trottoirs SES trottoirs.Lorsque je quitte le pays c’est tout cela qui me manque, un peu comme une centrale régénératrice que l’on quitte avec des batteries qui ont une durée de vie limité et qu’il faudra recharger rapidement. C’est cela pour moi la réponse que je peux donner à tous ceux dont les contingences matérielles régissent leurs choix. Je vois déjà les réactions disant qu’on ne peut vivre qu’avec l’amour d’Israël. Là n’est pas le débat, je vous parle d’un état d’esprit de L’état d’esprit qu’il faut avoir afin de comprendre la signification réelle de la vie en Terre d'Israël. Penser à construire, à changer ce jeune pays, amener sa pierre à la maison nationale en reconstruction, éduquer ses enfants avec l’amour inconditionnel de notre terre, leur faire comprendre de la chance qu’ils ont, toute première génération depuis le la destruction du Temple. Et je ne me méprends pas , je sais que cet article ne fera pas changer d'avis mon banquier israélien à propos de mon découvert à la fin du mois.Avec mon infini amour j’adresse à MA Terre et à Mon peuple mes vœux de Shana !Tova et la certitude que personne n’aura jamais de prise sur l’âme juive.

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