06 octobre 2006

CAPITULER OU SE BATTRE ?



CAPITULER OU SE BATTRE ?

Par Sydney Touati

Un professeur de philosophie menacé de mort pour avoir usé d’un droit garanti par la constitution. Cet interdit n’est pas un acte isolé, il est la suite d’une longue série d’interdits qui pèse sur nos sociétés démocratiques : interdiction de jouer un opéra de Mozart, interdiction de publier des caricatures de Mahomet, interdiction de jouer une pièce de théâtre de Voltaire, interdiction de porter une minijupe, de ne pas être voilée, interdiction aux agents de police de faire leur métier, interdiction au Pape de donner son point de vue etc.
En Europe, il pleut des interdits de toutes sortes.En Israël il pleut des roquettes.La source est diversifiée mais l’inspiration puise à la même veine : la pureté de l’Islam qu’il faut répandre et protéger à tout prix. Aux yeux des islamistes fanatiques, la culture européenne est une souillure, tout comme l’est la présence de juifs sur une terre dite arabe. La mondialisation et les réseaux Internet ont donné corps au fantasme d’une « nation musulmane » dont les porte- parole autoproclamés considèrent le monde entier profané par la présence des non musulmans. Les intégristes ne connaissent qu’une seule règle : la soumission ou la mort. Lorsqu’on leur cède, on a la soumission et la mort. Les terroristes ont au moins compris une chose : la plupart des Etats démocratiques n’ont pas de réponse adaptée aux attaques et menaces contre les civils. Israël durant la guerre de juillet 2006 a déplacé des centaines de milliers de personnes. La France cache le professeur de philosophie et les français pratiquent l’autocensure. Certains deviennent serviles. Ces faits posent la question la plus grave : comment se comporter face à la terreur islamiste ? Fuir, se cacher ? Cesser de penser, d’écrire ; censurer notre culture, gommer tout ce qui peut déplaire comme le préconisent les « élites » dominantes de notre pays ? Si l’on veut être libre, faut-il entrer en clandestinité, écrire sous un faux nom, voire quitter la France ? L’exemple américain nous ouvre une autre porte que celle de la fuite, de la honte ou de la capitulation : pas un seul attentat sur le sol américain depuis que George BUSH a décidé de réagir fermement.Aux Etats-Unis, les islamistes se sont tus. Les américains peuvent s’exprimer librement sur tous les sujets.La terreur a reculé. La démocratie a gagné.


Souviens toi…6 octobre
Par Claude Bensoussan
Mémoire... Rubrique quotidienne
1938
L’antisémitisme devient officiel en Slovaquie. Ce jour-là, des décrets antijuifs entrent en vigueur et des mesures sont prises contre la population juive.
1941
Début de la déportation des juifs de Prague au camp de concentration de Theresienstadt. Elle prend plusieurs mois.
1942
1 200 juifs du ghetto de Biala Podlaska (Pologne), où les juifs des environs ont été regroupés eux aussi, sont déportés au camp d’extermination de Treblinka, où ils sont tués quelques heures après leur arrivée. Le même jour sont déportés à Treblinka : 3 000 juifs de Wolomin (district de Varsovie), 4 000 juifs de Miedzyrzec Podlaski (province de Lublin), 800 juifs de Zarki et 8 000 autres de Chmielnik (province de Kielce), arrêtés par une unité spéciale composée de policiers allemands et d’auxiliaires ukrainiens. 500 juifs sont assassinés par les SS au cours d’une Aktion déclenchée à Warkovicze (Volhynie). Environ 800 autres fuient dans les bois. Des jeunes gens résistent de leur mieux. Les SS continuent à fusiller les juifs du district de Dubno (Volhynie, R.S.S. d’Ukraine), comme ils ont commencé à le faire le 5 octobre. 5 000 juifs sont fusillés en deux jours.
1944
Au cours d’une Aktion, les SS fusillent 529 juifs qui travaillaient embrigadés dans les mines de cuivre de Bor (Yougoslavie). Un transport quitte le camp de concentration de Theresienstadt avec 1 550 juifs déportés au camp d’extermination d’Auschwitz.