20 octobre 2006


Souviens toi… 20 octobre

Par Claude Bensoussan
Mémoire...

1905

Des pogromes antijuifs éclatent dans plusieurs districts de la Russie, organisés par les autorités, avec la participation de l'armée, de la police locale et des voyous. Ils durent trois jours. Les boutiques et les maisons juives sont pillées et détruites.
A Alexandrovsk, 7 juifs sont égorgés, 46 blessés.
A Marioupol, 22 juifs sont égorgés.
A Yusovka, 12 juifs sont massacrés, une centaine blessés ou mutilés. A Uman, 3 juifs sont massacrés, de nombreux autres blessés.
Dans les villages voisins, Bogopol, Golta et Olviopol, 13 juifs sont massacrés, un grand nombre est blessé et beaucoup de femmes sont violées.
A Tomsck, plusieurs juifs sont massacrés, beaucoup mutilés ou blessés.

1939

Un premier convoi quitte Vienne (Autriche) avec 912 juifs à destination des marais de Nisko (Pologne).

A Lublin, création d'une administration spéciale du travail forcé, qui peut réquisitionner les juifs.

1941

3 500 juifs de Turek (district de Lodz, Pologne) sont déportés à Kovale Panskie, destinés au travail forcé.

Au cours d'une Aktion qui se prolonge cinq jours, 7 000 juifs du ghetto de Vitebsk (R.S.S. de Biélorussie) sont fusillés par les SS dans la tranchée antitank d'Ilovski, près de la rivière Vitba.

Les 8 000 juifs de Borissov (R.S.S. de Biélorussie) sont conduits hors du ghetto et assassinés par les SS.

Par ordre du commandant du ghetto de Kovno (Kaunas, R.S.S. de Lituanie), Helmut Rauca, les juifs doivent se rassembler place de la Démocratie, munis de leurs papiers d'identité. Ainsi débute une Aktion de grande envergure contre les internés du ghetto.

100 prisonniers d guerre juifs sont sélectionnés dans le camp de prisonniers de Darnica, près de Kiev (R.S.S. d'Ukraine), et fusillés par les SS dans une forêt au nord du camp.

La section spéciale D, commandée par Otto Ohlendorf, assassine 8 000 juifs à Odessa (R.S.S. d'Ukraine).

1944

Des Aktionen systématiques contre les derniers juifs de Hongrie commencent à 5 heures du matin. Tous les hommes entre seize et soixante ans doivent se tenir prêt au départ dans l'heure qui suit. On les regroupe à la hâte en compagnies de travail. Certains succombent déjà en cours de route, d'autres sont torturés à mort par les unités de Croix fléchées.
Des sanctions oui, mais lesquelles ?

Par Albert Bellaïche pour Guysen Israël News

A la lumière des derniers développements de l'affaire des essais nucléaires nord coréens, certains commentateurs ont trouvé justes mais inefficaces les sanctions adoptées par le Conseil de Sécurité. Inefficace dans le cas qui nous préoccupe maintenant, serait une expression pléonastique dans la mesure où elle implique des variantes de compréhension susceptibles de converger.


Maître Capello en la matière dirait et il a dit dans un commentaire récent diffusé par Guysen : " La vérité ou la fausseté de chaque proposition change assurément, profondément les choses. "
En ce qui concerne les positions adoptées par les dirigeants Coréens, bien que manquant de diplomatie, celle qui précisément est conçue et pratiquée couramment sur le plan international, n'en constituent pas moins des ouvertures non précisées de discussions entre les parties à la condition que les sanctions trouvent dans leur expression des antidotes dans la formulation même de la motion onusienne. En d'autre terme, les antagonistes, chacun de leur côté, souhaitent une solution du problème posé à condition que les interprétations n'impliquent pas de positions décisives les concernant.
Ce qui peut paraître à l'un, sévère et insupportable, est interprété par son vis à vis comme une logique utile et nécessaire.

Après la Corée du Nord, reste le problème du programme de l'enrichissement nucléaire iranien, qui poursuit sa route sans se soucier de la position internationale sur le sujet. Malgré les interventions nombreuses et récurrentes de la diplomatie internationale, dire que la solution peut se situer à un niveau de négociations directes, est un non-sens caractérisé car poursuivre d'une part son programme sans discontinuer et déclarer d'autre part que la négociation peut aboutir, est antinomique dans sa tournure hypocrite et pleine de faux-semblants que les dirigeants iraniens pratiquent avec une certaine réussite.
D'aucuns pensent et certains de nos commentateurs n'ont pas manqué de nous l'indiquer, que l'effet " coréen " ayant été velléitaire, la mesure s'est avérée insuffisante. Alors la question est posée : Quelles sont les sanctions susceptibles de remplir leurs fonctions en la matière ?
Un écrivain bien connu a déclaré un jour que la pire sanction qui pourrait arriver à un Etat, n'est ni violente, ni économique et encore moins militaire, mais dans l'inimitié générale et dans l'isolement total…
Hillel HALKIN écrivait en effet : " Le rôle d'une campagne efficace est de mettre le pays à punir sous silence ainsi que ses amis et ses défenseurs… Un tel projet, s'il était couronné de succès serait beaucoup plus efficace que toutes sortes de sanctions économiques ou militaires… "
Encore faut-il réunir un consensus international pour mettre au banc de la société ceux qui la défient et la bravent.
Comment faire pour tisser une telle toile autour des fauteurs de troubles ? Il serait souhaitable d'en arriver à des interdictions de paraître ou de figurer, par exemple de d'interdire à ces pays toutes participations à des compétitions sportives. Cela peut sembler insignifiant dans la lettre mais serait d'une grande efficacité dans la pratique. Bien sûr que de telles mesures seraient accompagnées par d'autres sanctions du même type, avec la possibilité d'en arriver à l'exclusion pure et simple du concert des nations et de tous les organismes y afférent, par petites touches et avec des avancées approuvées par le plus grand nombre.

Dans la douceur et avec élégance, les antagonismes durs et inflexibles pourraient se retrouver en position de faiblesse et rentrer dans le rang, si de telles décisions pouvaient recueillir l'assentiment des braves et des justes…et aussi celui des autres.

Israël - Liban sud, quelle belle affaire !
Editorial de la semaine du 21/10/2006

Par Guy Senbel pour Guysen Israël News

Vendredi 20 octobre 2006 à 02:42


Cette semaine, hormis les remous provoqués par ''l'affaire Katsav'' l'actualité a laissé passé une petite phrase qui a fait l'effet d'une bombe au sein de notre rédaction.
Le commandemant français de la FINUL au Liban sud envisagerait de tirer éventuellement sur les avions israéliens si ces dernier violaient l'espace aérien libanais.


Même dans nos pires cauchemards, il nous semblait impossible qu'un tel scénario pourrait un jour être seulement évoqué.

Nous pouvions lire avec effarement dans le factuel fil d'infos de Guysen dès le 16 octobre :

Selon une déclaration du ministre de la Défense Amir Peretz devant le comité de la Défense et des Affaires étrangères, le commandement du contingent français de la FINUL a averti qu'il risque de se trouver forcé d'ouvrir le feu contre les avions de Tsahal si ces derniers continuent de survoler le territoire libanais.(Guysen Israël News)
M. Peretz a poursuivi que cependant l'Etat d'Israël continuerait ses patrouilles dans le ciel libanais aussi longtemps que la résolution onusienne 1701 ne serait pas appliquée.

Par contre, le 18 octobre c'est cette news qui tombait :

La mission de la Finul ne consiste pas à désarmer le Hezbollah. Le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan a tenu ces propos au journal arabophone ''Al Hayyat''. Il affirme avoir reçu des indications en ce sens de la part de Kofi Annan, le secrétaire général de l'Onu, et de Fouad Siniora, son homologue libanais. (Guysen Israël News)

La résolution onusienne 1701 serait-elle à géometrie variable?

La direction du Hezbollah, elle en est sûre et c'est tout naturellement que tombait sur nos ''bippers'' le 19 octobre :

Le Hezbollah, par l'intermédiaire du sheihh Naïm Qassem, l'adjoint au cheikh Hassan Nasrallah, a lancé un appel à la Finul, lui demandant d'ordonner à ses forces de tirer sur tout avion israélien qui survolerait le Liban.(Guysen Israël News)
« Il s'agit d'une atteinte à la souveraineté du Liban », a-t-il déclaré.

Un peu plus tard dans la journée nous recevions une déclaration :

Le général Alain Pellegrini, chef de la Finul, a déclaré que les règles d'engagement pourraient être modifiées afin d'empêcher les incursions d'avions israéliens dans l'espace aérien libanais. Les forces françaises au Liban sont équipées de missiles anti-aériens.(Guysen Israël News)

Là, le général français avait probablement été trop vite dans ses déclarations,,, mais probablement pas trop loin!
Les réactions des officiers israéliens effarés ayant du affoler les pontes onusiennes, nous recevions donc à peine deux heures plus tard un réajustement qui n'a fait qu'augmenter notre inquiétude :

Les propos du général Alain Pellegrini mal interprétés? Un porte-parole de l'Onu a indiqué que le chef de la Finul désirait simplement souligner que tout changement des règles d'engagement au Liban sud devait recevoir l'approbation du Conseil de sécurité. (Guysen Israël News)

Nous ne savons pas si M. Pellegrini est un bon général mais après ces quelques déclarations, il parait posséder de grandes qualités en matière d'intendance. Il a du stock en missiles sol-air, alors il aimerait bien pouvoir démontrer que l'industrie militaire française fabrique des produits d'excellente qualité, en les testant sur les avions israéliens.

A ce niveau de responsabilité, avancer de telles idées est,,, irresponsable, et risque de mener la région vers une véritable catastrophe.

Il aura réussi à décrédibiliser un peu plus le ''machin'' (c'est ainsi que de Gaulle avait qualifié l'ONU) aux yeux d'une majorité de citoyens israéliens.
Même le très crédule gouvernement Olmert va peut-être finir par se rendre compte qu'il s'est fait berner lors du cessez-le-feu.
En attendant, les soldats israéliens enlevés sont toujours aux mains du Hezbollah.
Personne ne désire désarmer cette organisation terroriste.
Cependant, la Finul qui ne contrôle rien au Liban sud, est prête à réagir de manière très musclée si Israël continu à vouloir essayer de se défendre,,,

Quelle belle affaire !

19 octobre 2006


Souviens toi…19 octobre

Par Claude Bensoussan




Mémoire...

Rubrique quotidienne




1298

Au cours des persécutions de Rindfleisch, du nom du chevalier allemand qui en fut l'instigateur, plus de 140 juifs sont massacrés à Heilbronn (Allemagne).
Le même jour, les hordes de Rindfleisch massacrent les membres de l'unique famille juive habitant Neckarsulm : Vivis, sa femme Meilin et leur petite-fille Meilin.

1704

Un autodafé se teint à Lisbonne (Portugal), dans lequel figure Diego Nunes Ribeiro, accusé d'être un " judaïsant ". Il fait pénitence et se réconcilie avec l'Eglise, mais finint par fuir en Angleterre.

1905

Des pogromes contre la population juive éclatent dans plusieurs provinces de Russie, organisés par les autorités avec la participation de l'armée, des cosaques, de la police locale et des voyous. Les pogromes durent de deux à cinq jours, durant lesquels les biens juifs sont pillés et détruits, les synagogues profanées.
A Elisabethgrad, 11 juifs sont massacrés, 150 blessés. A Kichinev, 29 juifs sont égorgés, 56 grièvement blessés.
A Nikolayev, plusieurs juifs sont massacrés. A Feodossia, 11 juifs sont égorgés et 11 autres mutilés.
A Solotonocha, 1 membre de l'autodéfense juive est tué, plusieurs juifs sont blessés.
A Nvechin, 30 juifs sont battus. A Novosybkov, 2 membres de l'autodéfense juive sont égorgés, 19 juifs sont blessés.

1941

Un convoi quitte Vienne (Autriche) avec 1 003 juifs à destination de Lodz (Pologne)

1942

1 327 juifs sont déportés du camp de regroupement de Westerbork au camp d'extermination d'Auschwitz.

3 000 juifs sur les 3 500 du ghetto de Pinczov (province de Kielce, Pologne) sont arrêtés et déportés au camp d'extermination de Treblinka. 100 juifs parviennent à fuir et à rejoindre les partisans. La communauté de Pinczov remonte au XVIe siècle.
Le même jour, plus de 1 000 juifs du camp de concentration de Theresienstadt sont déportés à Treblinka, où ils sont gazés dès leur arrivée.

1943

Un convoi quitte le camp de regroupement de Westerbork avec 1 007 juifs déportés au camp d'extermination d'Auschwitz.

1944

Un transport quitte le camp de concentration de Theresienstadt avec 1 500 juifs déportés au camp d'extermination d'Auschwitz.

CE VASTE MENSONGE QUE LE DROIT AU RETOUR DES REFUGIES PALESTINIENS

CE VASTE MENSONGE QUE LE DROIT AU RETOUR DES REFUGIES PALESTINIENS

Par Bertrand Ramas Muhlbach pour Guysen Israël News

Mercredi 18 octobre 2006 à 22:04


L’un des sujets de discordes qui oppose israéliens et palestiniens, tient au problème qualifié de « droit au retour des réfugiés palestiniens ».
Les palestiniens exige l’application d’un « supposé » droit international qui offrirait aux 700 000 palestiniens ayant fui leur domicile en 1948 lors de la guerre d’indépendance (devenus depuis 7 millions), le droit de revenir en Israël alors que pour leur part, les israéliens considèrent que ce retour est inenvisageable.


L’invocation d’une telle prérogative exige donc d’en analyser le fondement juridique pour vérifier si, effectivement, il existe un droit au retour des palestiniens, immuable et perpétuel, sur le territoire devenu israélien.

En réalité, l’analyse des conditions de la résolution 194 de l’Assemblée Générale des nations unies du 11 décembre 1948 permet de comprendre que ce droit, limité à l’origine, s’est éteint depuis de nombreuses années (I) et que la revendication concernant un droit au retour en Palestine n’est que le résultat d’une manipulation intellectuelle des textes (II).

I L’EXTINCTION HISTORIQUE DU DROIT DE RENTRER DANS LES FOYERS PALESTINIENS

Le 11ème alinéa de la résolution 194 de l’Assemblée Générale des nations unies du 11 décembre 1948 énonce : « 11. l’assemblée Générale des nations unies décide qu'il y a lieu de permettre aux réfugiés qui le désirent, de rentrer dans leurs foyers le plus tôt possible et de vivre en paix avec leurs voisins, et que des indemnités doivent être payées à titre de compensation pour les biens de...».

Le texte n’émane pas du Conseil de Sécurité et n’à aucune valeur coercitive pour Israël mais en tout état de cause, son application suppose le respect de conditions particulières (1°) dont le non respect de a entraîné la perte définitive du droit de rentrer dans « les foyers » (2°).

1° - les conditions particulières d’application du texte.

La résolution 194 est on ne peut plus clair sur la prérogative offerte aux palestiniens ayant pris le statut de réfugié en 1948: il s’agit pour ceux qui le désirent, de « rentrer dans leur foyer », c'est-à-dire, étymologiquement, dans le lieu où ils ont « fait du feu » ou encore le lieu où ils ont habité.

A ce titre, ne sont concernés que les palestiniens ayant vécu en 1948 sur le territoire devenu israélien, à l’exception des enfants, petits enfants ou encore arrière petits enfants qui n’ont jamais foulé le sol israélien et qui par conséquent, n’ont jamais eu de « foyer » sur le territoire d’Israël lors des événements survenus en 1948.

Par ailleurs, la faculté de rentrer dans des « foyers », suppose des lieux d’habitation, qu’ils existent réellement et physiquement c'est-à-dire que les lieux en cause soient identifiés et qu’ils puissent constituer un lieu intime propice à la reprise d’une vie chaleureuse.

A défaut, il convient de revenir au cadre fixé par la résolution qui indique :

« et que des indemnités doivent être payées à titre de compensation pour les biens de ceux qui décident de ne pas rentrer dans leurs foyers et pour tout bien perdu ou endommagé ».

Ainsi, la seule possibilité est de percevoir des indemnités dans l’hypothèse où des biens ont été perdus ou endommagés, à condition, bien évidemment, de justifier d’une propriété perdue ou endommagée.

Ce droit à indemnisation est également offert aux palestiniens de 1948, qui n’ont pas voulu rentrer dans leur foyer... à condition qu’ils se manifestent.

Notons également que le texte prévoit deux derniers critères fondamentaux pour permettre le droit de rentrer dans « les foyers ».

Il s’agit d’une conditions de délai : « le plus tôt possible » et d’une condition tenant à l’état d’esprit : « et de vivre en paix avec leur voisin ».

Faute d’être revenu dans leur foyer rapidement et dans l’intention de vivre en paix avec les voisins, la prérogative s’est éteinte emportant renonciation définitive par les palestiniens de 1948 à ce droit.

2°- la renonciation implicite mais définitive du droit de rentrer dans les foyers

Le délai de rapidité envisagé par la résolution 194 pour revenir dans les foyers (« le plus tôt possible ») se comprend à la lumière de l’esprit du texte dans la mesure où un délai trop long fait perdre au lieu d’habitation sa nature de « foyer ».

C’est la raison pour laquelle, les personnes qui envisageaient de rentrer dans leur foyer après les événements de 1948 devaient le faire immédiatement.

C’est d’ailleurs ce qui a été fait par de nombreux palestiniens devenus israéliens comme par exemple, la famille d’Emile Shoufani, Palestinien chrétien né en 1947 à Nazareth (devenu « curé de Nazareth »), qui a fui son village en 1948 à l’époque de la guerre mais qui est « rentré dans son foyer » avec les membres de sa familles quelques mois après la déclaration d’indépendance d’Israël.

Emile Shoufani, palestinien chrétien, qui n’a cessé de favoriser les rapprochements entre palestiniens et israéliens a d’ailleurs reçu de prestigieuses récompenses pour son action en faveur de la paix telles le prix de la tolérance 2004, le prix Docteur Honoris Causa 2004 ou encore la « médaille de paix » décernée par le CRIF en 2004.

Inversement, le refus pour les palestiniens de rentrer dans « leur foyer » le plus rapidement possible, leur a fait perdre le bénéfice de la prérogative d’autant que ce refus de rentrer dans leur foyer s’accompagnait du refus de vivre en paix avec leurs voisins.

Ce refus de vivre en paix s’est traduit par la rédaction de la charte de l’OLP approuvée le 17 juillet 1968, et notamment son article 15 qui énonce « la libération de la Palestine, d’un point de vue arabe, est un devoir national,...et vise à l’élimination du sionisme ». (A l’occasion du processus de paix dit « d’Oslo », Yasser ARAFAT a estimé que le texte était caduc mais il ne l’a jamais abrogé).

De la même manière, l’objectif visant à la destruction de l’Etat hébreu a été repris dans la charte du HAMAS du 18 août 1988 qui offre dans son introduction « de donner le bras à tous ceux qui mènent le Jihad pour la libération de la Palestine ».

Il résulte de tout ceci que le refus, pour les palestiniens, de vivre en paix avec leur voisin leur a définitivement, fait perdre le bénéfice de prérogative reprise sous l’article 194 de la résolution du 11 décembre 1948.

Or, conscient de la perte certaine de ce droit, les dirigeants palestiniens ont habilement décidé de modifier le « droit de rentrer dans les foyers » par une manipulation intellectuelle des textes.

II LE RECOURS A LA MANIPULTATION INTELLECTUELLE DES TEXTES

Les palestiniens non désireux de vivre en paix avec leur voisin ont imaginé un fondement perpétuel au droit de rentrer dans les foyers en substituant la notion de territoire palestinien à la notion de « foyer » (1°) et en faisant glisser la notion de « droit de rentrer dans les foyers » vers la notion de « droit au retour » non prévu par la résolution 194 (2°).

1° la substitution de la notion de territoire à la notion de foyer

La rédaction de la Charte OLP de 1964 approuvée en 1968 avait pour finalité de figer le cadre de l’éviction des juifs de Palestine.

Or, pour ce faire, et compte tenu des difficultés rencontrés pour déloger les juifs, les dirigeants palestiniens ont modifié l’esprit de la résolution 194 en faisant du territoire palestinien, « le foyer » de tous les palestiniens et ce, grâce à une rédaction très fine des 4 premiers articles de la Charte OLP.

Ainsi, pour élargir la notion « de foyer », l’article 1er de la Charte OLP n’a pas manqué de poser que « la Palestine est le foyer du peuple arabe palestinien ».

Bien évidemment, la référence à l’origine « arabe » des personnes concernées par le « foyer » était nécessaire pour éviter que « ce foyer » puisse également être celui des juifs qui, en 1948, étaient palestiniens avant de devenir israélien.

Par ailleurs, pour figer l’assiette géographique « du foyer », l’article 2 de la Charte OLP a précisé que « les frontières de la Palestine sous le mandat britannique constituent une unité territoriale indivisible ».

Le cadre étant posé, il convenait de donner une apparence de légitimité à ce droit de rentrer dans « le foyer » (devenu synonyme de Palestine) en rappelant sous l’article 3 de la Charte OLP que « le peuple arabe palestinien possédait le droit légal au retour dans leur foyer ».

Il ne restait qu’à contourner la limitation temporelle fixée par la résolution 194 en préconisant dans l’article 4 de la Charte de L’OLP que « l’occupation sioniste et la dispersion du peuple arabe palestinien à travers les désastres, ne lui ont pas fait perdre leur identité palestinienne ».

En vertu de ce dernier article, chaque descendant de palestinien conserve son identité palestinienne quelque soit son lieu de naissance et fatalement, son droit de rentrer dans « son foyer » qui n’est autre que le territoire palestinien

Dès lors, la combinaison des 4 premiers articles de la charte de l’OLP de 1968 permet aux dirigeants palestiniens d’installer dans l’esprit des jeunes générations, qu’il sont titulaire d’un droit international permettant non plus, un retour dans « des foyers de 1948 » pour ceux qui en ont été chassés, mais bien un droit au retour en Palestine.

En réalité, cette manipulation des textes participe d’un extraordinaire mensonge grâce auquel, les jeunes générations palestiniennes sont désormais convaincues qu’elles disposent d’un droit au retour « internationalement reconnu » en Palestine

2° - le glissement du droit pour les palestiniens de « rentrer dans les foyers » vers le droit au « retour des réfugiés »

Juridiquement, les réfugiés palestiniens de 1948 ne sont concernés que par les dispositions de la résolution 194 qui constituent le cadre « du retour dans les foyers ». Ils ne sauraient se prévaloir d’autres textes qui ne les concernent pas même si dans l’absolu, les dispositions postérieures à celles du 11 décembre 1948 leur seraient éminemment plus favorables

Il s’agit des résolutions de la Commission des Droits de l’Homme des Nations Unies qui a, bien après 1948, a organisé les modalités du droit au retour des réfugiés ou des personnes déplacés dans leur propres pays. (Résolutions 1994/24 du 26 août 1994 et 1998/26 du 26 août 1998 de la Sous-commission et les résolutions 1999/47 du 27 avril 1999, 2000/53 du 25 avril 2000 et 2001/54 du 24 avril 2001 de la Commission des Droits de l’Homme).

Il en est ainsi :

1° du droit de retourner librement chez soi pour lequel la commission considère qu’il s’agit d’un lieu d’origine conformément au droit à la liberté de circulation et au droit de choisir sa résidence.

2° du droit à la restitution des logements et des biens à la charge de l’Etat qui dépossède des personnes.

3° du droit au retour dans des conditions de sécurité avec obligation de faciliter l’exercice de ce droit

4° l’obligation faite au regard du droit de propriété qui permet de l’échange des droits de propriété contre des droits identiques. 5° de l’obligation de préserver les droits des personnes déplacées

6° l’obligation de collaborer avec le haut commissariat des nations unis pour les réfugiés

En vertu du principe de non rétroactivité de la loi selon lequel, les textes légaux n’ont vocation à jouer que pour l’avenir, les dispositions entrées en vigueur postérieurement à 1948 ne sauraient profiter aux palestiniens de 1948 même si la tentation est grande pour eux d’invoquer ces dispositions.

Inversement, ces textes ont vocation à s’appliquer aux expulsés du GOUSH KATIF et autres territoires de JUDEE SAMARIE puisque leur expulsion est intervenue postérieurement à l’entrée en vigueur de ces textes.

L’Etat d’Israël n’a donc aucune obligation à l’égard des réfugiés palestiniens mais en revanche, se doit, théoriquement, d’organiser le droit au retour des personnes israéliennes dans les lieux desquels elles ont été chassées en 2005 et 2006.

16 octobre 2006

VUE SUR L’AVENIR

VUE SUR L’AVENIR

Analysons le passé pour tenter de prévoir l’avenir. Cette analyse s’appuiera notamment sur des citations largement diffusées :

- Nasrallah a avoué que, s’il avait prévu la violente réaction du Gouvernement d’Israël après la ‘brillante’ opération du 12-7-2006 (assassinat et blessures de plusieurs soldats et kidnapping de deux d’entre eux), il n’aurait pas donné le feu vert pour son exécution.

- Olmert a proposé, ces derniers jours, au Liban, d’établir la paix entre les deux états et le Chef du Gouvernement (opposé, dit-on, à la Syrie… ?), Fuad Siniora, l’a rejetée affirmant que : « Le Liban sera(it) le dernier des pays arabes à signer un accord de paix avec Israël » Ajoutons que le Liban a ‘adopté’ la position du Hezbollah au sujet des fermes de Chebaa (à moins qu’il ne l’ait fixée) et exige leur ‘restitution’ (alors qu’elles appartiennent à la Syrie).

La première citation nous apprend que la deuxième guerre du Liban, déclenchée par Israël, n’était pas au programme du Hezbollah, le provocateur, qui a été surpris.

La deuxième citation prouve que les affirmations, à savoir que le Président du Liban, Emile Lahoud est partisan de la Syrie et Fuad Siniora s’y oppose, permettent de dresser un rideau de fumée sur la vérité. Lahoud et Siniora qui, dans son gouvernement a des ministres membres du Hezbollah, ont apporté et apportent un soutien total au Hezbollah (Nous avons déjà montré comment ils auraient pu, si telle était leur conviction et s’ils n’étaient pas solidaires du Hezbollah, empêcher la guerre du 12-7-2006). Soyons clair : le Hezbollah est l’armée de choc du Liban, la dite armée libanaise constitue une police armée. La présentation officielle des autorités libanaises, à savoir que la Hezbollah a créé un état dans l’état et est autonome, permet le libre cours du terrorisme qui ne se plie à aucune loi et peut violer des lois internationales. Et Israël loue le jeu mensonger sans le dénoncer !

Le résultat tangible de cette deuxième guerre du Liban consiste dans la mise à jour de notre impréparation mais aussi des moyens dont le Hezbollah disposait. Tel n’était pas son but de révéler, avant l’heure, ses moyens militaires et ses préparations sur le terrain : bunkers, dépôts d’armes, Katiouchas, fusées …

A notre avis, la guerre a éclaté trop tôt du point de vue du Hezbollah et a permis à Israël de détruire une partie de son potentiel sans que ses alliés (Syrie et Iran) ne volent à son secours. Pourquoi ? Ils n’étaient pas prêts, en particulier l’Iran.

Rappelons le reproche fait souvent à Israël par les Européens et par les E.U., après les attaques terroristes du nord ou du sud : ‘réaction excessive’ ou ‘réaction disproportionnée’. En effet, dans ce cas la question se pose : la deuxième guerre du Liban appartient-elle à ces catégories de réactions ?

Dans le sud également des opérations sévères ont été menées depuis le 25-6-2006, jour du kidnapping de Gilad Shalit et l’assassinat de deux autres militaires.

Les bilans sont très lourds ; seulement en tués : du coté israélien 120 militaires et 40 civils environ et du coté libanais et palestinien plus de 700 militaires et 1500 victimes civiles.

Les questions qu’il y a lieu de poser sont les suivantes :

- Pourquoi le gouvernement libanais et l’Autorité Palestinienne ne sont-ils pas découragés par de tels bilans ‘disproportionnés’ et ne cessent-ils pas les attentats ?

- Pourquoi se défilent-ils de toute proposition de paix ?

Les résultats des guerres du Liban et des opérations contre l’Autorité Palestinienne prouvent qu’il n’y a pas de ‘réaction disproportionnée’ : rien ne les fera céder quelles que soient leurs pertes car ils constituent les avant-gardes de la ‘Nation Arabe’ qui s’est fixée un but stratégique, à savoir détruire Israël, en sacrifiant, si besoin est, les peuples libanais et palestiniens. Immédiatement derrière eux se tiennent à leurs cotés en deuxième ligne la Syrie et l’Iran.

En attendant l’heure où la Syrie et l’Iran seront en mesure de donner l’estocade finale (D.ieu nous préserve !), le Liban et l’A.P. ont été chargées de donner des coups d’épingles pour maintenir l’ambiance de guerre jusqu’au pour J et l’heure H. Les derniers coups d’épingles trop douloureux aux yeux d’Israël ont provoqué une ‘réaction disproportionnée’ et amené à la mise à jour du plan diabolique des ‘4’.

Remarquons que l’esprit d’El Kaïda, qui anime les fondamentalistes du Hezbollah et du Hamas, se retrouve dans l’action du 11-9-2001 aux E.U. : leur réaction en Afghanistan puis en Irak était-elle ‘disproportionnée’ ? Pas assez puisqu’elle n’a pas découragé le terrorisme international : ce qui est nécessaire probablement pour venir à bout du fondamentalisme islamique et de ses prétentions, c’est le développement de la troisième guerre mondiale (qui a débuté à la date précédente) sur tous les fronts et la confiscation des ressources pétrolières.

A quoi doit-on s’attendre dans notre secteur dans un proche avenir? Les ‘4’ vont reconstituer au plus vite le potentiel du Hezbollah avec la bénédiction du Gouvernement libanais ; ils amènent le Hamas au niveau du Hezbollah par les transferts d’armes à la frontière égyptienne (suivant le général Guiora Highland). Ils vont attendre que le stock, en Iran, de bombes atomiques prévu soit prêt pour déclencher le deuxième ‘round’ qui comportera :

- Du Liban et de l’A.P. un déluge de fusées et Katiouchas de toute puissance sur Israël,

- De la Syrie, un déluge de fusées comportant des bombes non conventionnelles (bactériologiques et chimiques),

- De L’Iran, quelques fusées porteuses de bombes atomiques.

Que pourront faire les fusées israéliennes Hetz et les fusées américaines Patriotes ? Elles seront débordées et le rideau de protection qu’elles fourniront sera perméable !

Que peut faire Israël dans l’immédiat face à cette perspective ?

La théorie de Kadima et de ses tenants qui n’ont pas désarmé malgré les échecs répétés, consiste à tenter de détacher la Syrie du groupe des ‘4’ en l’alléchant au moyen du Golan. Même si elle acceptait ne serait-ce un marché de dupes ? N’obtiendrait-elle pas une base d’attaque rapprochée ?

Olmert a déclaré que le plan de regroupement n’était plus à l’ordre du jour : donc il l’a simplement différé pour des questions budgétaires, mais n’est pas convaincu que le plan du désengagement ainsi qu’Amona ont constitué une catastrophe nationale.

Dans la paracha ‘Ki Tavo’ de la semaine du 3 au 9-9-2006, Deutéronome 28-versets 15…28 est écrit : « Mais si tu n’écoutes pas ton D.ieu… Le Seigneur te frappera de démence et d’aveuglement et de perturbation morale… » Ces phrases s’appliquent à nos gouvernants qui, après les échecs cuisants subis depuis 1993 et surtout depuis un an et demi, auraient dû prendre conscience de leur débilité mentale et disparaître.

Que faut-il donc faire ? D’abord changer de direction dans tous les secteurs politiques, judiciaires, militaires, médiatiques… Alors la nouvelle direction de l’Etat d’Israël devra non seulement préparer toute l’armée en vue de missions terrestres, maritimes et aériennes difficiles, mais encore préparer les fusées d’attaque susceptibles de détruire le potentiel de l’Iran et de la Syrie en première étape, avant de s’occuper du Liban et de l’A.P.. Cette dernière devra être rayée définitivement et démembrée : Gaza retournera à l’Egypte et la Judée-Samarie reviendra à Israël qui déterminera des zones d’autonomie (ce sujet sera détaillé plus tard.)

La grande question à régler est : Quand agir?

Au plus tard le jour J, une heure avant l’heure H que fixeront les ‘4’.

Nous avons eu dans le passé, et nous espérons avoir dans le présent un service de renseignements suffisamment compétent pour prévenir les autorités en temps voulu.

15 octobre 2006