20 octobre 2006

Des sanctions oui, mais lesquelles ?

Par Albert Bellaïche pour Guysen Israël News

A la lumière des derniers développements de l'affaire des essais nucléaires nord coréens, certains commentateurs ont trouvé justes mais inefficaces les sanctions adoptées par le Conseil de Sécurité. Inefficace dans le cas qui nous préoccupe maintenant, serait une expression pléonastique dans la mesure où elle implique des variantes de compréhension susceptibles de converger.


Maître Capello en la matière dirait et il a dit dans un commentaire récent diffusé par Guysen : " La vérité ou la fausseté de chaque proposition change assurément, profondément les choses. "
En ce qui concerne les positions adoptées par les dirigeants Coréens, bien que manquant de diplomatie, celle qui précisément est conçue et pratiquée couramment sur le plan international, n'en constituent pas moins des ouvertures non précisées de discussions entre les parties à la condition que les sanctions trouvent dans leur expression des antidotes dans la formulation même de la motion onusienne. En d'autre terme, les antagonistes, chacun de leur côté, souhaitent une solution du problème posé à condition que les interprétations n'impliquent pas de positions décisives les concernant.
Ce qui peut paraître à l'un, sévère et insupportable, est interprété par son vis à vis comme une logique utile et nécessaire.

Après la Corée du Nord, reste le problème du programme de l'enrichissement nucléaire iranien, qui poursuit sa route sans se soucier de la position internationale sur le sujet. Malgré les interventions nombreuses et récurrentes de la diplomatie internationale, dire que la solution peut se situer à un niveau de négociations directes, est un non-sens caractérisé car poursuivre d'une part son programme sans discontinuer et déclarer d'autre part que la négociation peut aboutir, est antinomique dans sa tournure hypocrite et pleine de faux-semblants que les dirigeants iraniens pratiquent avec une certaine réussite.
D'aucuns pensent et certains de nos commentateurs n'ont pas manqué de nous l'indiquer, que l'effet " coréen " ayant été velléitaire, la mesure s'est avérée insuffisante. Alors la question est posée : Quelles sont les sanctions susceptibles de remplir leurs fonctions en la matière ?
Un écrivain bien connu a déclaré un jour que la pire sanction qui pourrait arriver à un Etat, n'est ni violente, ni économique et encore moins militaire, mais dans l'inimitié générale et dans l'isolement total…
Hillel HALKIN écrivait en effet : " Le rôle d'une campagne efficace est de mettre le pays à punir sous silence ainsi que ses amis et ses défenseurs… Un tel projet, s'il était couronné de succès serait beaucoup plus efficace que toutes sortes de sanctions économiques ou militaires… "
Encore faut-il réunir un consensus international pour mettre au banc de la société ceux qui la défient et la bravent.
Comment faire pour tisser une telle toile autour des fauteurs de troubles ? Il serait souhaitable d'en arriver à des interdictions de paraître ou de figurer, par exemple de d'interdire à ces pays toutes participations à des compétitions sportives. Cela peut sembler insignifiant dans la lettre mais serait d'une grande efficacité dans la pratique. Bien sûr que de telles mesures seraient accompagnées par d'autres sanctions du même type, avec la possibilité d'en arriver à l'exclusion pure et simple du concert des nations et de tous les organismes y afférent, par petites touches et avec des avancées approuvées par le plus grand nombre.

Dans la douceur et avec élégance, les antagonismes durs et inflexibles pourraient se retrouver en position de faiblesse et rentrer dans le rang, si de telles décisions pouvaient recueillir l'assentiment des braves et des justes…et aussi celui des autres.

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